Coopération au développement

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La Belgique œuvre pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durables en 2030 en préconisant une approche solidaire et basée sur les droits humains. En prenant en compte les principes de la Déclaration de Paris et de Durban notre pays se joint aux efforts de la communauté internationale. Lire plus sur la Coopération belge au développement sur dg-d.be


Le Burundi et la Belgique, pays partenaires


En 2018, le Burundi est pour la Belgique le 3ème pays partenaire parmi les pays de la coopération gouvernementale avec un montant de 32,75 millions d’euros en aide publique au développement (APD). Ceci fait de la Belgique le deuxième bailleur bilatéral au Burundi pour la période 2017-2018 selon les données de l’OCDE. 

La coopération entre la Belgique et le Burundi repose sur six piliers par lesquels ses programmes sont mis en œuvre.


Les six piliers de la Coopération belge au Développement au Burundi


1. La Coopération gouvernementale bilatérale


Les activités de la coopération gouvernementale belge au Burundi sont repris dans le programme indicatif de coopération (PIC) qui a été convenu entre nos deux pays en 2009. A l’origine, ce programme était d’un montant de 150 millions d’euros pour la période 2010-2013 avec une tranche incitative de 50 millions d’euros.

En 2018, dans le souci de consolider les activités en cours dans le cadre du PIC, le Ministre de la Coopération au développement a décidé de mettre à disposition 16,1 millions d’euros. En 2019, le Ministre a en outre marqué son accord pour une prolongation supplémentaire jusqu’en juin 2022 de l’ensemble des interventions en cours, ainsi que pour une augmentation budgétaire de 25 millions d’euros provenant de fonds non décaissés du PIC. Déjà exceptionnelles de nature, ces mesures, proposées par le gouvernement belge pendant une période d’affaires courantes, attestent de l’importance accordée par la Belgique à la pérennisation de son programme de coopération au développement au Burundi, tout comme son ferme souhait de continuer son engagement vis-à-vis du pays. En 2021 de nouvelles prolongations ont été convenues, pour un total de 14,7 millions d’euros jusqu’au 30 juin 2024.

Les interventions concernées sont exécutées par Enabel, l’agence belge de développement, et se situent dans les secteurs suivants :

  • Agriculture : Programme d’appui institutionnel et opérationnel au secteur agricole : amélioration de la compétitivité du secteur agricole (PAIOSA 3) – Suite à la décision prise mi-2019, le budget de 22 millions d’euros est augmenté de 7 millions d’euros. Fin programmée : 30/06/2022. Une nouvelle prolongation de 4,5 millions d’euros jusqu’au 30 juin 2024 a été convenue.
  • Santé :  Appui au Système National d’Information Sanitaire (SNIS) – PAISS 4 – 8 millions d’euros + 3 millions d’euros. Fin programmée : 30/06/2022. Une nouvelle prolongation de 1,5 millions d’euros jusqu’au 30 juin 2024 a été convenue. Programme d’Appui Institutionnel au Secteur de la Santé – PAISS 5 – Appui aux infrastructures, équipements et maintenance – 9 millions d’euros + 8 millions d’euros. Fin programmée : 30/06/2022. Une nouvelle prolongation de 3,6 millions d’euros jusqu’au 30 juin 2024 a été convenue.
  • Éducation : Appui à la Consolidation de la Formation Professionnelle et Technique – ACFPT – Suite à la décision prise mi-2019, le budget initial de 6 millions d’euros est augmenté de 5 millions d’euros. Fin programmée : 30/06/2022. Une nouvelle prolongation de 4,1 millions d’euros jusqu’au 30 juin 2024 a été convenue. Projet d’Appui aux Organisations burundaises par le Renforcement des Compétences des ressources humaines – PAORC – Suite du projet FIE – Formation Initiales des Enseignants – 8 millions d’euros. Fin programmée : 27/02/2021. Une nouvelle prolongation de 1 millions d’euros jusqu’au 30 juin 2024 a été convenue.

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2. La Coopération non-gouvernementale


Ces dernières années, les dépenses de la coopération non-gouvernementale au Burundi ont été revues à la hausse (10,16 millions d’euros en 2018). En 2017, 20 organisations de la société civile et trois acteurs institutionnels belges ont démarré un nouveau programme quinquennal au Burundi. Cela représente un subside estimé à 45.406.000 EUR pour la période 2017-2021. Ces programmes s’intègrent dans un cadre stratégique commun afin de privilégier des approches communes et des synergies et complémentarités. Les acteurs de la coopération non-gouvernementale sont actifs dans six secteurs :

  • Santé (13,67 millions d’euros)
  • Renforcement de la Société Civile/Gouvernance (11,15 millions d’euros)
  • Agriculture (7,29 millions d’euros)
  • Education, recherche et innovation (5,7 millions d’euros): ARES et VLIR
  • Services sociaux (4,16 millions d’euros de subsides pour 2017-2021)
  • WASH (1,5 millions d’euros de subsides pour 2017-2021)

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L’AfricaMuseum et l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB) démarrent un programme quinquennal en 2019, focalisant sur des thématiques comme la biodiversité, le patrimoine, les risques naturels et ressources naturelles. Les subsides prévus pour le Burundi sont d’environ 1,9 millions d’euros.

Pour le prochain cadre quinquennal de la coopération non-gouvernementale (2022- 2026), 25 propositions pour des activités au Burundi ont été introduites par 23 acteurs non-gouvernementaux belges. Ces propositions sont actuellement à l’étude.
 

3. L’aide humanitaire


Au fil des années précédentes, la Belgique a continué d’accompagner le Burundi face aux défis humanitaires qu’a connu le pays. Pour 2020, le financement humanitaire pour des activités au Burundi était de 5 millions d’euros . Des organisations internationales telles que OCHA, UNHCR et CICR reçoivent également des contributions en financement de base ou « core funding » qui peuvent être utilisées pour leurs activités au Burundi. De plus, la Belgique octroie des contributions aux fonds flexibles du PAM (IRA), de la FICR (DREF), du FAO (SFERA) et de l’OCHA (CERF).
 

4. La Coopération européenne et multilatérale


En raison de la politique «full core» de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire belge, il n’y a plus de contributions directement affectées. La Belgique  est un bailleur important du système de développement des Nations Unies, se classant en 17ème position sur le plan mondial pour son « core funding ».

En tant qu'État membre de l'Union Européenne, la Belgique apporte également une contribution importante aux activités de coopération au développement de l'UE au Burundi, tant sur le plan financier que sur le plan du contenu.

Il en va de même pour les banques de développement internationales et régionales telles que la Banque mondiale (IDA), le Fonds Monétaire International et la Banque africaine de développement, dans lesquelles la Belgique joue un rôle important en tant qu'actionnaire ou donateur, et pèse sur la politique par l'intermédiaire de ses représentants au siège de ces institutions.
 

5. BIO – La Société belge d’Investissement pour les Pays en Développement


Le Société belge d’Investissement pour les Pays en Développement a pour mission de favoriser la mise en place d’un secteur privé fort dans les pays en développement et émergents, pour leur permettre d’accéder à une croissance et un développement durables, dans le cadre de la réalisation des Objectifs de Développement Durable.

Plus d’information sur BIO et ses projets au Burundi sur bio-invest.be

Plus d’information sur comment demander un investissement dans la rubrique Demande d'investissement
 

6. Subsides consolidation de la Paix


Les financements belges en matière de consolidation de la paix viennent en soutien à la politique extérieure de la Belgique qui elle-même s’inscrit dans des cadres agréés au niveau international. Ceux-ci comprennent la « Stratégie Globale pour la Politique étrangère et de Sécurité de l’Union européenne », le « Programme de développement durable à l’horizon 2030 » et l’agenda « Consolidation et pérennisation de la paix » du Secrétaire Général des Nations Unies.

Par ce type de financement, la Belgique désire contribuer à la construction de situations de paix durables. Il peut s’agir de traiter de causes d’instabilité, de contribuer à la prévention, la médiation et la résolution de différends, de remédier aux conséquences de conflits, ou encore de soutenir les efforts destinés à éviter de possibles rechutes en modes de crise. La Belgique donne également la préférence au cofinancement avec d’autres donateurs.

Plus d’information sur les financements belges en matière de consolidation de la paix sur diplomatie.belgium.be


D’autres modes de partenariat


1. Bourses


Vous êtes ressortissant d'un pays du Sud, titulaire d'un master, vous disposez d'expérience professionnelle et vous souhaitez vous spécialiser en poursuivant des études en Belgique ? Annuellement l’ARES fait un appel à candidatures pour des bourses

VLIR-UOS offre également annuellement des bourses aux candidats de 31 pays, le Burundi inclus.
 

2. Financement des organisations locales


Le programme des microprojets destiné jadis aux organisations locales est définitivement clôturé. L’Ambassade ne dispose plus ni d’un instrument de financement, ni encore moins d’une ligne budgétaire pouvant permettre de financer les organisations locales.

Ces dernières sont néanmoins encouragées à nouer des partenariats avec les ONGs belges ou encore les ONGs internationales en général, qui sont souvent les destinataires des appels à projets sur des thématiques diverses. De tels partenariats peuvent également être une bonne opportunité lors des programmes pluriannuels desdites ONGs. 
 

3. Business Partnership Facility (BPF)


Le BPF soutient des initiatives entrepreneuriales viables avec un impact social important. A l’initiative et avec le financement de la DGD, la Direction-Générale Coopération belge au Développement, le BPF veut stimuler l’implication du secteur privé dans la réalisation des Objectifs du Développement Durable.

La gestion opérationnelle du BPF est confiée à la Fondation Roi Baudouin

Plus d’information sur la procédure de sélection

Plus d’information sur les projets au Burundi
 

4. Prix du numérique pour le développement (D4D)


Le prix D4D (Digital for Development) est une initiative biennale du AfricaMuseum avec le soutien de la Direction Générale de la Coopération au Développement (DGD). Il récompense des initiatives qui utilisent le numérique comme levier de développement pour contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.

Le prix D4D n’a aucune restriction thématique. Tous les projets/idées autour du numérique pour le développement sont éligibles.

Comme pour les précédents, le prochain appel à projets sera également publié sur ce site.

Plus d’information sur les lauréats des années précédentes ainsi que des amples détails sur ce prix


Base de données sur l'aide publique au développement belge au Burundi (APD)


La Coopération belge au Développement souhaite communiquer de manière transparente sur ses interventions. Si vous voulez savoir plus sur la Coopération au Développement belge au Burundi vous pouvez sélectionner le Burundi comme pays sur le site openaid.be. Vous y trouverez plus d'informations sur les différents projets et programmes soutenus.

Sur le site diplomatie.be, sous la rubrique « Base de données APD » vous pouvez générer des tableaux de bord sur l’APD de la Belgique au Burundi en sélectionnant le Burundi.

Vous pouvez également trouver plus d'informations sur les projets d’Enabel au Burundi sur le site Enabel.be


Cooperation au développement


AGRICULTURE


Montant : Près de 32.000.000 EUR pour la période 2017-2021

La Belgique finance plusieurs programmes dans le domaine de l’agriculture avec une attention particulière pour la promotion des systèmes alimentaires durables et inclusifs avec un accent particulier sur les femmes, les jeunes et les agriculteurs et transformateurs familiaux,  l’agro-écologie et la gestion des sols et des forêts, ainsi que la recherche et l'accès aux innovations. Une des interventions phares dans l’agriculture est le programme PAIOSA exécuté par Enabel, l’agence belge de développement. Dans le cadre de ce programme, Enabel est à l’œuvre depuis 2014, avec comme objectif l’augmentation et la meilleure valorisation des productions agricoles et d’élevage. Ceci afin de soutenir la croissance économique et contribuer à une meilleure vie pour environ 450.000 bénéficiaires directs et indirects, dont 31% de femmes. La réhabilitation de dizaines de km de pistes, l’aménagement de milliers d’hectares dans l’Imbo et le Moso, l’ augmentation significative de la production de riz et des revenus d’environ 35.000 producteurs, la mise en place d’infrastructures de stockage des récoltes et la croissance des chiffres d’affaires des coopératives appuyées par ce projet ne sont que quelques-uns des résultats impressionnants réalisés par Enabel via le PAIOSA. La Belgique apporte en outre un soutien financier à plusieurs ONGs belges qui travaillent sans relâche en vue de renforcer les capacités de production agricole, l’intégration de l’agriculture et l’élevage, l’usage des techniques agro-écologiques, et la résilience des ménages vulnérables, ainsi que le fonctionnement des coopératives.
 

SANTE


Montant : Plus de 28.000.000 EUR pour la période 2017-2021

La santé reste un secteur essentiel pour la coopération belge. Les appuis sont basés sur les priorités du pays à travers le renforcement des capacités du secteur et de la qualité des soins. Trois appuis sont exécutés par Enabel et ciblent la digitalisation du système d’information sanitaire, la construction et la réhabilitation des infrastructures et l’octroi d’équipement sanitaire et le déploiement de la chirurgie de district. D’autres interventions sont exécutées par les ONGs belges. Leurs actions sont décentralisées et répondent souvent à des besoins spécifiques au profit de la population burundaise et des plus vulnérables. Ces appuis visent entre autres la lutte contre la tuberculose et la lèpre, l’accès à la kinésithérapie, les premiers secours, la santé mentale et les mutuelles de santé.

Grâce au soutien de la Belgique, 14 centres et services de réadaptation ont été créés dans les hôpitaux du Burundi.  Environ 10.000 personnes ont reçu des soins de kinésithérapie en 2020 dans les centres et services créés. Par ailleurs, 36.222 patients tuberculeux ont été dépistés et mis sous traitement en 5 ans pour 35.080 patients attendus dont 33.324 sont guéris. Pour la lèpre, 1.139 nouveaux patients atteints de lèpre ont été dépistés en 5 ans.
 

EDUCATION, RECHERCHE ET INNOVATION


Montant : Plus de 19.000.000 EUR pour la période 2017-2021

L’éducation est une des priorités de la coopération belge et se traduit à travers le financement de plusieurs programmes. Un premier aspect de cet appui est mis en œuvre par Enabel à travers deux programmes. Le premier a pour objectif de donner davantage de perspectives professionnelles aux jeunes dans les emplois de type « ouvriers, artisanaux et de service » grâce à un appui complémentaire à la formation professionnelle et technique. Le second programme vise à appuyer le secteur de l’enseignement post-fondamental par le renforcement des compétences des ressources humaines. La Belgique apporte également un appui institutionnel à travers des partenariats universitaires. Des instituts d’enseignements supérieurs ont été appuyés dans leur rôle de moteur du changement grâce au renforcement de leur triple mission d’éducation, de recherche et de contribution à la société.

Ces dernières années, grâce au soutien de la Belgique, près de 9.500 jeunes ont appris un métier, plus de 4.500 jeunes ont pu suivre un stage d’insertion professionnelle et près de 25.000 enseignants pour la 2ieme, 3ieme et 4ieme année secondaire ont été formés.
 

FEMMES, JEUNES ET SOCIETE CIVILE


Montant : Plus de 12.000.000 EUR pour la période 2017-2021

La Belgique finance bon nombre de programmes afin de promouvoir les droits des femmes et de soutenir les jeunes à travers le pays. A travers ces programmes des structures communautaires durables, formées et participatives sont mises en place. Ils contribuent entre autre à la protection et à l’amélioration de la qualité de la vie des enfants les plus vulnérables à travers le respect et l’application de leurs droits mais aussi à l’appui et la promotion de la réalisation des droits, la prévention et le règlement pacifique des conflits au bénéfice des populations vulnérables en général. De plus ces programmes contribuent à la lutte contre les violences domestiques faites aux femmes et à la réduction des inégalités dans les successions mais aussi à l’autonomisation des femmes à travers leur renforcement socio-économique.

Grâce au soutien de la Belgique, plus de 20.000 enfants à risque ont reçu un soutien approprié en matière de prévention ou de réponse de protection à travers les Comités de protection de l’Enfance, plus de 35.000 orphelins et autres enfants vulnérables ont reçu des soins de base, du matériel scolaire et des soins de santé de la part des membres des communautés regroupés en Groupes de solidarités d’épargne et de crédits et plus de 130.000 personnes ont été sensibilisées sur leurs droits, sur la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes ou encore sur la prévention et la résolution des conflits fonciers.
 

AUTRES


Au fil des années, la Belgique a accompagné le Burundi face aux défis humanitaires qu’a connu le pays. A titre d’exemple, en 2020, le financement humanitaire était de 5.000.000 EUR. La Belgique a également appuyé des programmes soutenant la création d’emplois décents, le droit au travail, la protection sociale et le dialogue social ou encore le renforcement de la résilience des populations au Burundi et l’amélioration de l’accès durable à l’eau, ceci à hauteur de plus de 10.000.000 EUR pour la période 2017-2021.